Le Club international du lycée de Suisse est la plus ancienne association culturelle des femmes du pays. Sa fondation le 28 novembre 1912 est la réalisation de 77 femmes qui ont décidé de s'associer au lycée Club de Londres (qui a été fondée en 1904). Avec son orientation large et interdisciplinaire, le club devient bientôt une ruche de créativité dans des domaines tels que les arts, la littérature, la musique, les sciences et les activités sociales. Grâce aux talents de ses membres, le Club est toujours à la pointe des mouvements et des idées en cours et tente d'incorporer des points de vue traditionnels et modernistes. Au fil du temps, le Club forge sa propre identité et s'étend à d'autres parties de la Suisse, d'abord de l'ouest au nord et à l'est, et plus tard aussi au sud.

Afin de justifier un siège statutaire, les membres genevois unissent leurs forces aux femmes intéressées des cantons de Waadt et de Berne. Les statuts constitutifs rédigés par l'avocate et membre du Club, Marguerite Cramer, font explicitement référence à la convergence des cultures entre les parties germanophones et francophones de la Suisse. En outre, il est dit que "le lycée ne peut atteindre son but que si les membres cultivent les vertus morales de l'amitié, la bienveillance et la confiance mutuelle." Un tel développement spirituel et intellectuel est notre objectif et devrait servir de lien entre les groupes de notre lycée Suisse et les clubs de lycées étrangers (Londres, Paris, Rome, Florence, Bruxelles, Berlin, New York et Athènes). A partir de 1918, neuf autres clubs sont fondés dans les régions francophones, germanophones et italiennes de Suisse.

Le lycée Club est une nouveauté pour les femmes de la belle-epoque. Ils commandent une bonne connaissance de base dans les domaines littéraires et/ou scientifiques, qui leur sont imparties par le biais d'enseignants dévoués, qu'ils développent via des visites à l'étranger. Certaines des femmes ont étudié à l'Université, l'Académie de musique, l'Académie des beaux-arts ou le Collège des arts, et ils à leur tour commencer des écoles pour la broderie, la dentelle ou la poterie où les motifs de l'art local est adapté au style de l'époque.

Bien que le lycée soit originaire du milieu urbain, il reste en contact avec le sol indigène. Au début des années 1920 différents clubs ont des groupes de jardinage. Dans la période entre les deux guerres mondiales, une époque où de nombreux Lyceins travaillent leur propre terre, cela devient économiquement particulièrement utile. Les professions des jardiniers et des paysagistes deviennent plus ouvertes aux femmes.

En 1935, le Bureau central de l'Association internationale des clubs du lycée occupe son siège en Suisse. Le rôle des deux premiers présidents du Club, blanche Robert et Edmée-Robert, mère et fille, est d'une importance primordiale pour la continuation du Club à la Suisse et aussi au niveau international. Au cours de la période 1915 à 1965, de nombreux congrès et conférences ont lieu sous leurs présidences. Le Club grandit et prospère.

Progressivement, différentes cultures se développent au sein des clubs, reflétant les caractéristiques littéraires et artistiques respectives du pays. Des sujets tels que la protection de la patrie et l'idéalisation concomitante de la campagne, des montagnes et de la population assidue jouissent d'une popularité grandissante. En même temps, les Lyceins ont un certain degré de sympathie pour Helvetism et la quête des racines historiques de la conscience communautaire. Dans les années 1930, le Conseil fédéral suisse contrecarre la propagande des pays environnants en formulant sa propre politique culturelle. Le lycée Club est consulté pour la Fondation du Forum Helveticum et de la Foundation Pro Helvetia. Les Lyceins repèrent leur culture contre celle de leur patrie, qui tire son but de la défense intellectuelle, en contraste marqué avec celui des pays voisins. La crainte de l'assimilation, «Anschluss», l'incursion et la guerre les force à choisir la «voie Suisse» sans compromettre leurs obligations internationales.

Pendant la seconde guerre mondiale, les Lyceins aident à soulager la souffrance. Ils organisent la construction d'une maison pour les enfants polonais dans le village de Pestalozzi. Ils envoient des colis alimentaires et des biens de consommation aux femmes en Grèce et en Finlande et après la guerre, ils accueillent 43 femmes hollandaises pour un congé de convalescence dans leurs foyers.

Lors de la 14e Assemblée générale annuelle du Bureau central international (27-30 mai 1956) à Berne, le conseiller fédéral suisse Max Petitpierre souligne la contribution du Club du lycée à la «promotion de la compréhension mutuelle et de la préservation de la intérêts intellectuels et moraux du pays». Dans les décennies qui suivent, le Club du lycée est de plus en plus confronté à la recrudescence de la culture de masse. Comment peut-elle préserver son importance au milieu des nombreuses offrandes culturelles?

Le lycée est fier de son patrimoine: au cours des 100 dernières années, il a pu organiser plus de 12'000 manifestations culturelles, contribuant ainsi-discrètement et de manière fiable-au boom des activités culturelles dans les villes suisses les plus importantes, qu'il continue à faire avec un engagement indéfectible à ce jour.